La première, et la seule pas très drôle (on la met en premier et comme ça on en est débarrassés), c’est la durée de travail. On est aux 45 heures, ici… 9h par jour ! Du coup, je rentre un peu avant 8h, juste de quoi voir Alix et Malo avant qu’ils ne se couchent à 8h. Dès lundi, on habitera 1/2h plus loin… On verra bien.

 

Sinon, c’est que du bonheur….

 

Mon bureau

Bon, j’ai troqué ma calanque contre un énorme immeuble en béton avec en façade, des statues de jeunes garçons maniant la faucille et de jeunes filles cueillant des fruits… façon soviet. L’avantage c’est que le bâtiment est en plein centre ville et devant la Moneda (la palais présidentiel) avec relève de la garde tous les jours… Chevaux, trompettes et tambours vers 11h.

 

Le quartier

Le centre ville est super : toujours blindé et je pense qu’il représente bien le pays, avec son développement à deux vitesses : Les hommes d’affaires et les grosses voitures côtoient les petites vendeuses d’enveloppes (aveugle en plus) ou de mouchoirs assises par terre, les liseuses de tarot et tout plein d’arnaqueurs (dont un vendeur qui au dernier moment remplace le Palm Pilot qu’il vient de vous vendre par un savon et vous remet le coffret en souriant, un bonhomme qui vend des bonhommes en papier qui sont censés bouger avec la musique… mais une dame m’a montré son copain, un peu éloigné qui fait bouger des ficelles en nylon complètement invisibles).

Il y a aussi tout plein de groupes de musiques à chaque coin de rue… en général guitare et flute de pan… c’est super beau !

 

Le matin

Au boulot, les gens sont vraiment super sympas. Pour se dire bonjour, on se serre la main bien fort et de l’autre main, on frotte le dos de l’autre en faisant un grand sourire… Pour moi qui suis sensible au contact physique, c’est super agréable !

 

Je suis dans une équipe hyper calée : les gens sont supers forts et j’apprend énormément. J’utilise des technologies à la pointe et c’est super motivant.

 

En ce moment, je suis en formation dans la grande bibliothèque du DIPRES (la direction du budget). Les photos de tous les présidents du Chili nous entourent et vers la fin, Allende et Pinochet sont côte à côte, tranquilles !

 

En peu difficile en ce moment : je pense en français, je parle, j’écris et je lis en espagnol…  et toute la doc est en anglais… Je passe mon temps à zapper… Je zappe aussi entre le clavier espagnol du bureau et le français de la maison… mais je m’en sors pas mal, je trouve !

 

La pause

A la pause, on sort acheter un café dans un petit boui-boui en face… La première fois, ca surprend : café hyper sucré avec du lait et de la chantilly, dans un gobelet avec une paille !

La seconde fois, j’ai appris à demander « un expresso » mais il y avait toujours une paille…

 

 

A midi

A midi, je visite les alentours avec un collègue… Pour l’instant, tous les chiliens qu’on a pu rencontrer son super amoureux et fiers de leur pays… Il connaissent l’histoire et la géographie du Chili super bien…  Alors quand ils me demandent « et toi, tu penses quoi de Talleyrand ? », j’ai l’air un peu débile.

On visite donc… La Moneda, avec un arrêt en silence devant la fenêtre du bureau ou Allende s’est suicidé… Une expo sur l’artisanat mapuche… la XV biennale d’architecture de Santiago… J’apprend plein de choses qui me donnent envie de découvrir à fond le pays et de me promener partout.

 

Après le déjeuner, au Chili, tout le monde se brosse les dents. Alors je me suis dit que c’était la bon moment pour m’y mettre aussi… On se retrouve à 10, en costard, dans les toilettes, et on entend que des scroutch-scroutch de brosse à dent… très rigolo !

 

Bon, voilà pour ce soir !

A bientôt !!!